Il est enfin paru.
« La liberté de croyance en Islam », de Hasan Farhan Al-Maliki que j’ai eu l’honneur de traduire. Je rappelle que l’auteur est en prison en Arabie Saoudite depuis 2017 et qu’il risque une condamnation à mort. Militons pour sa libération!
J’en profite pour remercier Mr Bachari, des éditions du même nom, à l’origine de cette initiative qui par une étrange synchronicité répondait à un de mes fort souhaits du moment.
Je précise que je n’ai pas de droits d’auteur sur ce livre, et que la traduction et la publicité que j’en fait sont motivés par le seul amour de l’auteur.
Cette étude met en évidence le gouffre entre les enseignements du Coran et les avis des traditionnistes et des juristes musulmans sur la liberté de croyance et la relation avec les autres religions. Un Islam parallèle, hégémonique et politique s’est développé dès le premier siècle de l’Hégire, se basant sur une falsification de l’histoire et l’invention de hadiths fallacieux qui contredisent le coran et annihilent toute réflexion. L’auteur passe en revue tous les versets coraniques et les paroles du prophète (sws) en faveur de la liberté de croyance…
Extrait du livre de Hasan Farhan Al-Maliki (La liberté de croyance en Islam):
« La volonté divine a ainsi décrété que les humains seraient en désaccord, qu’ils ne parviendraient pas à arbitrer entre eux sur tous ces désaccords dans ce bas-monde, et que le Très-Haut Lui-même se chargerait de statuer sur leurs différends au Jour du jugement. C’est ce dont nous informe le Coran. Il s’ensuit que contraindre à la religion ou à la croyance s’oppose à la volonté agissante de Dieu, laquelle a établi que les hommes seraient en divergence…
Considérons la profusion de versets [sur le sujet de la liberté de croyance] et observons la pauvreté des textes de hadiths sur le même sujet. Généralement, sur les sujets religieux, les hadiths sont deux fois plus nombreux que les versets du Coran, ou davantage. Si un verset parle de la façon de faire les ablutions, par exemple, on trouve au moins deux hadiths sur le sujet. En fait, ces derniers se comptent même par dizaines. Alors pourquoi, lorsque le Coran comporte des dizaines de versets sur la liberté de religion, ne trouvons-nous pas des centaines de hadiths sur le sujet ? Et pourquoi expriment-ils même le contraire ? Cela appelle une réponse. Or toute réponse qui ferait abstraction du facteur politique ne serait pas probante…
Les extrémistes de l’abrogation on fait d’un seul verset, qu’ils appellent le verset « de l’épée », un texte invalidant à peu près le tiers du Coran ! C’est une audace démesurée à l’endroit du Coran… »